Spondylarthrite axiale et périphérique : le psoriasis influence-t-il l’expression clinique - 26/11/24

Résumé |
Introduction |
Le groupe des spondyloarthrites (SpA) englobe des pathologies ayant en commun des manifestations axiales, périphériques et extrarticulaires. Classiquement, les patients atteints de SpA ont été classés en plusieurs sous-types : la spondylarthrite ankylosante (SA), le rhumatisme psoriasique PsA, la SpA associée aux MICI, l’arthrite réactive (ReA) et la SpA indifférenciée (u-SpA). le groupe (ASAS) a développé des critères de classification en fonction du phénotype clinique prédominant et a introduit le concept de SpA axiale (axSpA) et de SpA périphérique (perSpA), et a considéré le psoriasis comme une manifestation extra articulaire associée à la SpA. Les patients porteurs d’un psoriasis peuvent présenter un phénotype périphérique ou axial avec certaines particularités décrites dans la littérature. Actuellement, Le concept de rhumatisme psoriasique axial est né, et le débat se concentre sur le fait qu’il s’agisse d’une entité différente de la SA.
Le but de notre étude est d’évaluer si la présence de psoriasis influence l’expression clinique, l’activité de la maladie et la morbidité de la SpA dans les phénotypes axial et périphérique.
Patients et méthodes |
L’étude est observationnelle, monocentrique, prospective. Ont été inclus les patients présentant une spondyloarthrite répondant aux critères ASAS. Les patients ont été classés comme psoriasiques ou non psoriasiques en fonction de la présence de psoriasis cutané ou unguéal ; par la suite, ils ont été classés comme ayant un phénotype axial ou périphérique en fonction des manifestations rhumatologiques.
Résultats |
Au total, 1285 patients ont été inclus dans l’étude. La prévalence du psoriasis est de 13,3 %. Parmi les patients présentant un phénotype axial(n=791), le psoriasis (n=75) était associé de façon significative Au tabac (p<0,0001 OR=2,5 IC [1,5–4,1]), À la présence d’un antécédent familial de SpA (p<0,0001 OR=2 IC [1,6–4,5]), À la dactylite (p<0,0001 OR=2,7 IC [1,9–3,5]), À la présence d’arthrite (p<0,01 OR=1,5 IC [1,2–2,2]), À l’absence de coxite (p<0,04 OR=0,9 IC [0,7–1,2]), À une forte activité de la maladie (p<0,006 OR=2 IC [1,2–4]), L’absence de psoriasis (n=716) était associée à un âge précoce de la maladie (p<0,01 OR=1,3 IC [1,1–1,9]), À la présence d’HLA B27 (p<0,04 OR=0,5 IC [0,27–0,8]), À l’atteinte radiologique sacro-iliaque (p<0,01 OR=0,9 IC [0,7–1,2]).L’analyse des patients présentant un phénotype périphérique (n=494), la présence de psoriasis(n=96) était associée à un âge de début précoce (p<0,001),à la dactylite (p<0,0001 OR=5,4 IC [2,4–12]),à l’enthésite (p<0,0001 OR=0,22 IC [0,10–0,5]), à l’atteinte des épaules (p<0,007 OR=0,9 IC [0,7–1,2]),Au syndrome inflammatoire (p<0,002 OR=2 IC [1,3–3]), À une activité plus importante de la maladie (p<0,004 OR=2,3 IC [1,7–3,9]), un retentissement fonctionnel plus important (p<0,01 OR=0,6 IC [0,4–0,9]) et à une association plus fréquente aux comorbidités (p<0,02 OR=1,3 IC [1,01–1,36]).
Conclusion |
En résumé, cette étude suggère que, dans l’ensemble du groupe de SpA, le psoriasis est associé à des différences dans l’expression clinique de la maladie et à une plus grande Morbidité.
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Vol 91 - N° S1
P. A197 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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